Références installation

Le Réseau d’Exploitations de Référence constitué par l’ITSAP en partenariat avec plusieurs ADAs dont l’ADANA a permis l’élaboration de portraits d’exploitations.

Les cas-concrets et études de cas ont pour objectif de détailler les caractéristiques techniques et économiques d’une exploitation apicole donnée. Le cas-concret est un exemple de mode de fonctionnement correspondant à des choix et des pratiques cohérentes dans un contexte défini.

Les résultats décrits sont souvent supérieurs à la moyenne et peuvent être considérés comme des objectifs.

Découvrez les versions résumées des 3 cas-concrets et études de cas développés par le réseau.

Cas-concret Produire et vendre en direct une production diversifiée en Agriculture Biologique

Le système décrit ici est en « rythme de croisière » et se base sur l’observation d’une exploitation enquêtée en 2013 et 2014. Il a été construit collectivement, en se basant sur les données du Réseau d’exploitations de référence de l’ITSAP (réseau RER), par l’ITSAP et avec l’expertise de terrain de l’ADA AURA. Les données ont été complétées par une enquête présentielle (ADA AURA et ITSAP) en 2018.

Les apiculteurs visent 3 miellées principales : acacia, châtaignier et montagne. Ils poursuivent parfois sur une miellée de sapin environ une année sur deux, si les conditions météorologiques propices à cette miellée sont réunies. Au total, 4,4 tonnes de miel sont produites en moyenne avec la miellée de sapin et 3,7 tonnes les années sans production de sapin.

L’exploitation propose une gamme diversifiée de produits : des miels de crû et des produits transformés faits à partir du miel de toutes fleurs (pain d’épices, nougat) ainsi que divers produits à base de propolis. Pour la commercialisation, les circuits courts sont privilégiés. La production est vendue soit en directe au sein de l’exploitation ou sur les marchés, soit dans les magasins spécialisés, type Biocoop.

La large gamme de produits proposés, le label Agriculture Biologique et la vente en direct permettent une bonne valorisation des produits.

Les deux apiculteurs travaillent 42h par semaine par personne (moyenne sur l’année hors vacances) et prennent chacun 17 jours de vacances par an.

Etude de cas : GAEC familial, production de miel, commercialisation 100 % en vrac, prestations de pollinisation et produits d’élevage

Le système décrit ici est en « rythme de croisière » et se base sur l’observation d’une exploitation enquêtée entre 2011 et 2017. Il a été construit collectivement, en se basant sur les données du Réseau d’exploitations de référence de l’ITSAP (réseau technico-économique – RER) et au travers d’une enquête Bilan Travail réalisée dans l’exploitation, dans le cadre du projet Durapi.

Les apiculteurs visent 4 à 6 miellées principales : en début de saison, les colonies sont systématiquement placées sur acacia et colza. En été, elles sont placées sur tournesol et sur châtaignier. Selon les années, les colonies peuvent aussi produire du miel de toutes fleurs, de tilleul, de forêt ou de carotte. Au total, 23 tonnes de miel sont produites en moyenne par an.

Les apiculteurs réalisent également des prestations de pollinisation sur des semences potagères de plein champ, qui engagent en moyenne au total 240 colonies par an pendant environ 5 semaines.

L’exploitation commercialise la totalité de sa production de miel en vrac. Elle commercialise aussi des produits d’élevage (essaims et reines). Les deux associés (membres de la cellule de base) travaillent à temps plein sur l’activité apicole, 148 jours par associé et par an. Deux salariés sont aussi présents pendant la saison apicole, le premier, 8 mois par an et le second, 5 mois par an.

Etude de cas : Exploitation individuelle, production de miel, prestations de pollinisation, circuits de commercialisation variés et diversification

Le système décrit ici est en « rythme de croisière » et se base sur l’observation d’une exploitation enquêtée entre 2015 et 2017. Il a été construit collectivement, en se basant sur les données du Réseau d’exploitations de référence de l’ITSAP (réseau technico-économique – RER) et au travers d’une enquête Bilan Travail réalisée dans l’exploitation, dans le cadre du projet Durapi.

L’apiculteur vise 5 à 6 miellées par an : en début de saison, les colonies sont placées sur des miellées de printemps, acacia et/ou colza. Ensuite, elles sont placées sur sarrasin et sur châtaignier. Selon les années, les colonies peuvent aussi produire du miel de forêt, de carotte et de tournesol. Au total, 6,2 tonnes de miel sont produites en moyenne par an.

L’apiculteur réalise également des prestations de pollinisation sur des semences potagères de plein champ, qui engagent en moyenne au total 53 colonies par an pendant environ 5 semaines.

L’exploitant commercialise son miel à 56 % en demi-gros, 28 % en vente directe, et 16 % en vrac. Il produit aussi 23 kg de pain d’épices et des bougies et effectue de l’achat-revente de gelée royale, de bonbons, de cosmétiques et de savons.

L’exploitant (membre de la cellule de base) travaille à temps plein sur l’atelier apicole, 312 jours par an. Il bénéficie d’une aide bénévole pour le conditionnement du miel, ainsi que d’une aide familiale pour les marchés.